La communication, socle de nos relations, peut tour à tour être l'outil au service de nos liens et de nos actions tout comme être limitant et porteur de messages erronés ou incomplets.
Avant de plonger ensemble dans nos biais à l'oeuvre dans notre manière de communiquer, je vous propose de commencer par redéfinir ce que nous mettons derrière ce terme.
La communication est l’action de communiquer, de transmettre, d’informer. Cette fonction désigne l’étude du langage, à travers trois aspects :
l’expression (celui qui utilise ce type de communication cherche à communiquer une intention, une émotion, un état de conscience) ;
la représentation (donne des informations sur les événements, retransmet un savoir) ;
l’action sur autrui (cherche à convaincre, à séduire, à influencer autrui, transmet des ordres, intime des interdictions).
En matière de décryptage et grille de lecture de nos langages, je vous propose de nous appuyer sur la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), discipline développée par un linguiste et un psychologue américains : J. Grinder et R. Bandler et dont l'objet d'étude est la manière dont nous nous comportons, nous pensons, communiquons et agissons.
Quels sont les trois principaux biais à l'oeuvre dans nos communications et utilisés par nous tou.te.s ?
La PNL définit ainsi trois comportements biaisés en matière de langage que nous appliquons tou.te.s, parce qu'ils présentent chacun des vertus positives dans notre développement et notre épanouissement :
L’Omission (aussi appelée sélection) : une partie de la réalité est occultée. Il s'agit d'un processus d’attention sélective à certaines dimensions du vécu, à l’exclusion de toutes les autres. L’omission permet de focaliser notre attention sur un aspect de notre expérience. Ce mécanisme naturel nous protège en nous évitant d’être submergé par trop de données simultanées. Exemple : pour écouter une personne au sein du groupe, vous excluez les autres ou pour prendre une décision à l'instant t, vous excluez certaines données non encore connues ou avérées.
La Généralisation : une expérience est étendue à toute une catégorie. Il s'agit d'un processus par lequel nous généralisons un comportement, une idée, une pensée à partir du vécu d'une expérience similaire, personnelle et unique. La généralisation est le processus qui permet de reproduire un évènement, procédé clé de l’apprentissage. Exemple : une demande d'augmentation de salaire refusée une fois entraîne la généralisation suivante "c'est inutile de demander une augmentation salariale, elle sera toujours refusée."
La Distorsion : la réalité est déformée. Il s'agit d'un processus qui permet de modifier la signification d’une expérience. C’est une déformation de la réalité qui crée des connexions nouvelles. C’est un processus de créativité qui, selon le résultat peut aboutir à un résultat génial ou désastreux. Certains éléments de distorsion, comme les croyances, s'avèrent indispensables pour survivre. Exemple : un salarié demande un 80% à son employeur pour s'occuper d'un proche, celui-ci en conclut que son collaborateur est désengagé et peu motivé par son travail.
L'attention portait à sa propre communication permet d'identifier ses propres biais et ceux d'autrui.
Comme vous le savez certainement maintenant, mon objectif est toujours de vous partager un chemin de réflexion pour vous confronter au concept présenté et vous permettre d'identifier ce qui pourrait être renforcé et/ou modifié dans votre fonctionnement actuel. Aujourd'hui, je vous partage un rapide protocole à appliquer quand vous doutez de votre décision, prise de position ou de parole :
En amont de tout processus de communication pour apprendre à communiquer en conscience :
identifiez le biais de langage le plus souvent à l'oeuvre dans votre propre communication, ainsi que les impacts sur vos messages et votre posture
identifiez le.s sujets ou domaines de discussion pour lesquels vous usez et abusez de ce biais de langage, ainsi que les émotions associés
Lors d'un processus de communication pour renforcer votre démonstration et maximiser votre impact :
décortiquez et posez à l'écrit le processus que vous avez utilisé, consciemment ou pas, pour aboutir à votre raisonnement et relisez-le à tête reposée le lendemain. Ce processus vous semble-t-il fiable et juste ?
partagez votre processus de réflexion à un proche de confiance pour vous confronter à son point de vue et peut-être faire un pas de côté par rapport à votre propre raisonnement.
Et vous, où en êtes-vous sur ce chemin d'une communication à impact, claire et non biaisée? Observez-vous des différences selon les sujets abordés ?
Alors prêt.e à décortiquer votre communication et à identifier vos propres biais ? Avez-vous identifié une ou plusieurs situations spécifiques dans lesquelles vous aimeriez améliorer votre communication? Ou peut-être un domaine de vie en particulier ?
Commentez, Partagez, et Prenez le temps de VOUS écouter
Pour en savoir plus, en discuter ensemble ou effectuer un travail sur ce chemin, contactez-moi :)
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