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Photo du rédacteurEmilie RIBO

Et si le "charisme" n'était plus la qualité première recherchée chez nos leaders?

Dernière mise à jour : 1 avr. 2023

Plutôt leader charismatique ou leader bienveillant ? Tou.te.s leaders, vous y croyez?




Allez, aujourd’hui, je m'attaque à un sujet que je vois de plus en plus investi sur les réseaux sociaux, mais également de plus en plus présent dans mes discussions, tant avec les entreprises que j’accompagne qu'avec les particuliers: le leadership est-il réservé à une poignée d'élus ?


Et pour plonger pleinement dans cette question et permettre à chacun.e de se forger une opinion, je vous propose de définir le leadership et in fine ce qu’il n’est pas.


D’après Perspective Monde, le leadership, terme emprunté à l'anglais, définit la capacité d'un individu à mener ou conduire d'autres individus ou organisations dans le but d'atteindre des objectifs définis. Pour se faire, le.a leader est celui.celle qui saura déployer ses qualités de guide, d'influences et d'inspirations.

Ainsi, un.e leader se distingue d’un.e gestionnaire ou d’un.e manager, lesquel.le.s ont des capacités pour l'administration et l'organisation, sans pour autant «mener» l'individu, le groupe, ou l'organisation voire le pays à un autre stade de son développement.


Longtemps associé à la sphère politique, le leadership est aujourd’hui une qualité recherchée dans un grand nombre de domaines : le monde des affaires, celui de la culture ou de la science ou encore dans le domaine du sport et de la sphère familiale.


Un bon manager peut être un leader, mais les deux qualités ne sont pas automatiquement liées.

Alors qu'il existe nombreuses écoles de management enseignant à leurs étudiants les principes et techniques pour être "un bon manager", le leadership n'a pas encore trouvé le même chemin. Est-ce à dire que la posture de manager s'enseigne et s'apprend et que celle de leader relèverait davantage des softs skills? Soft skills, terme emprunté à l'anglais, relevant d'un savoir-être et savoir interagir avec son environnement au regard d'une situation particulière et d'un contexte donné.

Ainsi, un bon leader aurait l'agilité et les capacités pour ajuster sa posture en conscience au regard des situations qui lui sont présentées et, à situation égale, de part leur histoire et leur identité différentes, deux leaders n'adopteront pas le même comportement. Et c'est là que ça devient passionnant !


Si par le passé, le leadership était intimement associé à la personnalité du leader qui l'incarnait et particulièrement à son charisme, beaucoup d'études récentes suggèrent une capacité apprise, fruit de l'expérience et liée à des contextes spécifiques. Parmi les compétences (ou qualités) que l'on retrouve chez les leaders, on peut citer : la vision, la stratégie, la persuasion, la communication, la confiance, l'éthique et tant d'autres encore...

A chacun.e de déployer son propre style de leadership.

Par ailleurs, la crise Covid-19 que nous venons de traverser avec une forte réorganisation du travail, ainsi que celles qui en découlent telles que la perte de sens au travail ou la nécessité de repenser son business model pour prendre en compte son impact environnemental, nous invitent à interroger le rôle et les capacités d'actions du leader dans ce contexte.


Alors qu'il existe 1001 façons d'être leader et d'incarner son propre style de leadership, trois couleurs me semblent être indispensables, couleurs tour à tour associées à des qualités dites "masculines" et d'autres dites "féminines" :


- la puissance impulsée par le.a leader, première qualité citée, pour insuffler l'énergie et engager physiquement les équipes et permettre des changements de direction effectif. Bien que nécessaire, cette puissance mal dosée peut contribuer à créer des rapports de domination et/ou à faire naître de la méfiance au sein des équipes, sans parler de l'épuisement du leader...


- le sens porté par le.a leader pour nourrir le véritable moteur qu'est la raison d'être de l'entreprise.“C’est une raison d’agir, une boussole stratégique qui guide l’action et assure la mobilisation des parties prenantes autour de l’entreprise. On voit bien, dans ces circonstances, que ce qui compte, c’est le sens”, explique Nicolas Narcisse dans une chronique de la Harvard Business Review.

- la présence incarnée par le.a leader pour permettre à chacun.e de se relier à lui, et à l'environnement de l'entreprise, entraînant ainsi un changement de posture envers les parties prenantes. Il replace la communication au centre des priorités afin de nouer et d’entretenir une relation de confiance et de bienveillance avec elles. Pour identifier les signaux faibles, le leader a besoin de s’entourer, d’écouter ses équipes et de recevoir leurs propositions et leurs critiques. Paradoxalement, préparer l’avenir commence par être pleinement présent.


Et si finalement, l'enjeu n'était pas de choisir un style de leadership plutôt qu'un autre, mais davantage d'être en capacité et en conscience de choisir l'une ou l'autre de ces palettes de couleurs au regard d'un contexte relationnel et d'une situation donnée ? Ainsi, le leadership éclairé serait le point d’équilibre entre ces trois dimensions: sens, action et communication. Le leader serait alors en capacités de faire émerger le meilleur de chaque membre d’une équipe et d’amplifier la portée des idées, passions et aptitudes de ces derniers.


Et concrètement, comment s'y prendre? Comment changer de niveau logique et redescendre du concept à la mise en application concrète ?

Comme vous le savez déjà, j'ai à coeur de faire de ces posts plus que des concepts à discuter, mais bien un guide pratique pour vous permettre d'enrichir votre boîte à outils personnelle et vous aider à explorer, identifier et ajuster votre propres modalités d'épanouissement.


Voici donc quelques pistes pour passer en douceur et en conscience dans une posture de leadership éclairé, que vous ayez ou non le titre de leader ou de manager ;-) :

  • à chacun.e son style : ne "singer" pas des modèles de leadership, qui alors, ne seront pas incarnés et pourraient même provoquer l'inverser de l'effet escompté, sans compter l'énergie demandé

  • authenticité et alignement, via un travail d'éveil personnel (méditation, coaching, voyages, rencontres, lectures...)

  • recentrez-vous sur vous et vous seul :

  1. Identifiez vos forces

  2. Identifiez vos situations d'inconfort et zones d'amélioration

  3. Osez communiquer dessus en transparence

  4. Osez vous (re)connecter à votre intuition, en lien avec votre environnement

  • travaillez et soignez votre communication :

  1. Orale et écrite

  2. Lors de réunions, avec vos équipes comme avec l'intégralité de votre écosystème

  3. Préparez vos prises de parole à enjeux

  4. Conservez une posture d'accueil, même (et surtout) lors de situations conflictuelles

  • apprenez à vous faire confiance pour pouvoir faire confiance aux autres

  • essayez, ajustez, restez curieux.ses et acceptez de ne pas (tout) savoir :-)


Et vous, où en êtes-vous ? Qu'avez-vous déjà exploré? Qu'aimeriez-vous explorer davantage ou différemment ? Avez-vous d'autres pistes à partager ou à explorer ?

Alors plutôt leadership de puissance, de sens ou de présence ? Observez-vous votre propre style de leadership sous d'autres formes? Avez-vous identifié une ou plusieurs situations spécifiques dans lesquelles, a posteriori, vous auriez aimé incarner un autre style de leadership ?


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Pour en savoir plus, en discuter ensemble ou effectuer un travail sur ce chemin, contactez-moi :)

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