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Photo du rédacteurEmilie RIBO

Et si le syndrome d'imposture était normal et même connu par tou(te)s?

Dernière mise à jour : 13 janv. 2023

Plutôt enclin(e) au syndrome d'imposture ou pleine confiance en vous ? Plutôt dans l'action ou dans la réflexion? A vous de choisir ....





Aujourd'hui, j'ose m'attaquer à un sujet qui me tient tout particulièrement à coeur, et cela pour de nombreuses raisons :

  1. parce-que d'aussi loin que je me souvienne, j'ai le sentiment que ce syndrome m'a toujours habité, de la cour de récréation à la salle de réunion

  2. parce-que j'ai observé que ce sentiment était partagé par nombreuses de mes ami(e)s et collègues, mais aussi managers et rôles modèles

  3. parce-que cette thématique s'est imposée dans 100% des coachings que j'ai réalisé, avec des femmes qualifiées et sur des postes à responsabilité


Toutes ces raisons m'ont poussé à faire du Syndrome d'Imposture, mon sujet de Mémoire pour l'obtention de mon diplôme universitaire "Pratiques du coaching", et donc à commencer par en définir les contours :

Le syndrome d'imposture, ce sentiment qui empêche la personne d'accepter ses succès et la persuade même du contraire.

Je vous propose de vous partager les principaux apprentissages que j'en retiens :

  1. Le syndrome d'imposture se joue à la frontière du sentiment de compétences et de sa propre valeur, celle que l'on se donne. Ce qui revient directement à toucher à sa confiance en soi.

  2. Tout le monde a été, est ou sera concerné par ce syndrome, homme et femme, employé et dirigeant, salarié et entrepreneur....

  3. Ce syndrome est cependant plus largement et durablement répandu chez les femmes, de part l' éducation des petites filles encore différente de celle des petits garçons. En effet, il a été montré que face à une réussite, les femmes auront plutôt tendance à attribuer le mérite à la chance, leur équipe ou collègue, le hasard (attribution externe) et les hommes à leur propre performance (attribution interne). Et inversement pour l'échec, qui sera vu comme un défaut de compétences par les femmes (attribution interne) et une épreuve ou deadline trop exigeante (attribution externe) pour les hommes.

  4. Non travaillé, ce syndrome peut avoir des conséquences dommageables sur sa carrière (non autorisation à réussir) et sur son épanouissement (perte de sens au travail et manque d'envie)


Ce mécanisme complexe se manifeste sous différentes formes, ce qui le rend parfois difficile à identifier :

  • La perfectionniste, forme la plus répandue, avec le besoin d'être parfaite et de s'investir à 3000%

  • L'experte, se sent compétente uniquement si elle connait tout sur TOUT

  • L'indépendante, se sent compétente uniquement si elle sait TOUT FAIRE toute seule

  • La surdouée, se sent compétente si et seulement si elle réussit TOUT du premier coup

  • La superwoman mesure sa compétence au nombre de rôles différents qu'elle arrive à endosser avec succès

  • L'écoute de soi est reléguée au second plan pour la dévouée qui s'oublie pour mettre la peur de décevoir au premier plan

  • La fausse confiante, sous une apparence solaire, cache une face plus sombre et un manque d'acceptation de soi

La bonne nouvelle, c'est que rien n'est figé ni immuable. Vous avez le pouvoir de modifier votre système de pensées et in fine votre posture.

Je vous partage quelques pistes si vous désirez commencer à vous libérer de ce sentiment d'imposture :


  • La confiance en soi fluctue tout au long d'une vie et la mise en action est votre meilleur allié

  • Le sentiment de compétences est essentiel pour saisir les racines de la confiance en soi, et peut se renforcer via trois leviers :

    1. Lister les expériences de maîtrise et de succès, aka faire son introspection

    2. Identifier des personnes semblables à vous ayant accompli ce que vous souhaitez réussir, aka identifier ses rôles modèles

    3. S'entourer de personnes bienveillantes et convaincues de vos compétences, aka créer son "club de supporters"

  • Le désir de perfection qui vous anime mérite aussi d'être travaillé > voir Mon article précédent sur l'apprentissage de l'imperfection

  • Le travail d'ancrage via l'identification de son système de valeurs et de ressources, aka identifier son WHY? est clé


Et vous, où en êtes-vous ? D'autres exemples à partager ?


Alors plutôt perfectionniste, Superwoman ou indépendante? Observez-vous ce sentiment d'imposture sous d'autres formes? Avez-vous identifié une ou plusieurs situations spécifiques dans lesquelles votre syndrome vous empêche ?

Commentez, Partagez, et Prenez le temps de VOUS écouter.

Pour en savoir plus, en discuter ensemble ou effectuer un travail sur ce chemin, contactez-moi :)









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