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Photo du rédacteurEmilie RIBO

Et si la colère était un super pouvoir trop peu exploité ?

Dernière mise à jour : 19 nov.

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de ce sentiment de honte si souvent partagé par mes clientes lors de mes accompagnements collectifs et individuels, la honte face à cette émotion tant décriée : la colère. Ressentir de la colère, être en colère, se mettre en colère, autant d'états internes et émotionnels naturels, et pourtant devenus tabous ses dernières années, et tout particulièrement pour les femmes




Voilà, peu ou prou, l'expression faciale qui était la mienne le 8 novembre dernier en découvrant, que malgré nos engagements et nos combats individuels, collectifs et politiques, en 2024, les hommes continuent d'être mieux rémunérés que les femmes (écart de 14,9% à temps de travail égal et de 4% à temps de travail et poste égaux) . En découvrant ses chiffres, année après année, j'ai ressenti une colère profonde, proche du desespoir mais que je n'ai pas osé partager de peur d'être jugée ou peut-être même cataloguée.


A l'heure où nombreuses colères collectives émergent sur la scène médiatique, tant écologiques que démocratiques ou encore féministes, il me semble essentiel de comprendre ce qui se cache derrière cette émotion tant décriée, voire tabouisée.


La colère, souvent perçue comme une émotion négative, incontrôlable et destructrice, peut en réalité être un puissant allié pour notre développement, notre alignement, telle une super boussole. Loin d'être un signe de perte de contrôle, voire de faiblesse, elle peut nous informer sur nos besoins non satisfaits et nous motiver à agir.


En apprenant à la reconnaître, à la comprendre et à la déployer de manière constructive, nous pouvons transformer cette émotion en une véritable force.


La colère est une réaction émotionnelle commune et fréquente qui survient lorsque nous percevons une menace ou une injustice. Elle est souvent accompagnée de réactions physiologiques telles que l'accélération du rythme cardiaque, la tension musculaire ou la respiration rapide. Ces manifestations physiques sont le signe que notre corps se prépare à faire face à une situation perçue comme dangereuse.


Comme toutes nos émotions, la colère apparaît pour nous transmettre un précieux message concernant un besoin nous comblé, en lien avec ces sentiments :


  • Frustration : lorsque nos attentes ne sont pas satisfaites

  • Injustice : lorsque nous nous sentons lésés ou traités injustement

  • Peur : lorsque nous sommes face à une situation qui nous inquiète (en défense)

  • Impuissance : lorsque nous nous sentons incapables d'influencer une situation.


Parce-que la colère est associée à des sentiments désagréables et qu'elle peut avoir des répercussions néfastes si elle n'est pas appréhendée de manière adéquate, nous en oublions trop souvent, ses nombreux bénéfices :


  • Un signal d'alarme : la colère nous indique que quelque chose ne va pas et qu'il est nécessaire de prendre des mesures.

  • Une source d'énergie : la colère peut nous fournir l'énergie nécessaire pour défendre nos droits et nos valeurs.

  • Un moteur de changement : la colère peut nous inciter à sortir de notre zone de confort et à nous améliorer.


La colère peut avoir des effets positifs sur la santé mentale et physique, en augmentant la motivation et la détermination.

En effet, la colère déclenche la sécrétion de substances chimiques qui influencent notre comportement :


  • L’adrénaline augmente notre vigilance et notre énergie

  • La noradrénaline améliore notre concentration

  • La dopamine stimule notre motivation

  • La testostérone renforce notre confiance et notre détermination


Comme vous le savez, mon objectif est toujours de vous partager un chemin de réflexion pour vous confronter au concept présenté et vous permettre d'identifier ce qui pourrait être renforcé et/ou modifié dans votre fonctionnement actuel.


J'ai donc à coeur de vous partager ces quelques pistes pour accueillir pleinement cette émotion et en fait un puissant moteur d'action :


  • Prendre conscience de ses émotions : observer les signaux physiques et émotionnels qui accompagnent la colère (peut-être via un travail de journaling quotidien les premières semaines)

  • Identifier les causes : chercher à comprendre ce qui déclenche la colère (éléments internes ou externes ?)

  • Communiquer de manière assertive : exprimer vos besoins et vos sentiments de manière claire et respectueuse (la Communication non violente peut être un bon relai)

  • Pratiquer des techniques de relaxation : La respiration profonde, la méditation, le yoga, la nature ou simplement du temps pour soi peuvent aider à réguler le système nerveux

  • Faire de l'exercice physique : l'activité physique est un excellent moyen de canaliser l'énergie de la colère et de prendre de la distance

  • Solliciter du soutien : nommer et parler de vos émotions avec un collègue, un proche ou un thérapeute en qui vous avait confiance



Afin de compléter cet article, je me permets de vous glisser ici deux articles précédents, traitant des émotions, et de leur place dans nos vies :




Et vous, où en êtes-vous ? Quelle place donnez-vous à la colère ? Occupe-t-elle une place différente selon vos domaines de vie ? Quel regard portez-vous sur votre puissant moteur d'alignement et de mise en action ?


Commentez, Partagez, et Prenez le temps de VOUS écouter.

Pour en savoir plus, en discuter ensemble ou être accompagné.e sur ce chemin, contactez-moi :)




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